C’est notamment parce que ces bâtiments ne sont pas les emblématiques « Gratte-ciels » de l’architecte Môrice Leroux à Villeurbanne, que cette réhabilitation peut-être une réinterprétation très libre fondée sur les nécessités d’évolution impérieuses du bâti existant face aux enjeux climatiques pressants de ce début de XXIè siècle.

Les deux bâtiments, l’un à R+4 et l’autre qui culmine à R+9, proposent une même composition répétitive d’une grande rigueur, construits en béton de galets, c’est dire qu’une de leur qualité première sera l’inertie thermique avec des voiles d’une grande épaisseur, jusqu’à 50cm en rez-de-chaussée !

L’instillation de mixité fonctionnelle et générationnelle constitue un premier objectif. C’est ainsi que le programme monolithique d’origine de 133 logements sociaux, se verra muté en 161 logements réhabilités et restructurés, dont 113 logements sociaux ainsi qu’une résidence étudiante de 54 chambres auxquels s’ajoutent des locaux associatifs variés.

L’enjeu majeur reste la qualité environnementale, qui fait l’objet d’une convention Programme d’Investissement d’Avenir (PIA) qui porte particulièrement sur la qualité de l’air et le confort thermique.

Les corps massifs de bâtiments seront vêtus pour une part d’un manteau isolant minéral protégé d’enduits de terre crue, et d’autre part d’isolant biosourcés protégés par un enduit minéral. L’immense façade ouest sur la rue du 8 mai 45 recevra une « seconde peau » constituée d’une ossature poteaux-poutres en bois massif, qui porteront des balcons-loggias de grandes dimensions qui augmenteront les logements d’un jardin suspendu et d’une cellule d’entrée.

Le dispositif sera complété par un ensemble de panneaux coulissants perforés qui auront pour mission de gérer à la fois les apports et la protection solaire ainsi que la ventilation des loggias et des logements.