Cergy (95) – ZAC des Linandes
Espaces partagés et résidence intergénérationnelle
A la cote 91, environ 70 mètres au-dessus du niveau de l’Oise, ces terres céréalières achetées au meilleur prix et en quelques heures par Paul Delouvrier pour y fonder dans les années 60 la ville nouvelle de Cergy, semblent hors de l’histoire et sans repère géographique, juste glissées imprécisément entre les mal nommés RER et D14. Pour créer ce lien avec le grand paysage urbain, le site tient la responsabilité d’ordonner l’espace public, face au futur groupe scolaire, en entrée de quartier. La place qui se dégage est conçue avec une attention portée autour du végétal, comme une ramification du parc jusque dans la ville.
L’ensemble architectural recherche la simplicité et la sobriété des formes, affirmées par la rigueur de la trame de façade. Cette trame, simple en apparence, devient ainsi la toile de fond d’un jeu de pleins et de vides qui viennent reproduire en élévation le dynamisme de l’espace public. Ces encadrements sont autant d’occasions de créer de la variété, qui va s’exprimer dans le nombre et la position des menuiseries. Le rapport à l’espace public est conçu dans l’esprit de la maison de ville, en affirmant par une recomposition de la trame les espaces collectifs à R+1.
Ce registre mis en œuvre vient recevoir le bâtiment, dont la matérialité se fait de plus en plus évanescente, grâce à un appareillage évoluant de l’anthracite vers le blanc. Un attique est retrouvé sur chacun des plots, forme qui surgit tant à la verticale qu’à l’horizontale, comme un lien entre cet élément et le sol reconstitué aux terrasses du R+4. Leur positionnement face aux terrasses vient ainsi créer un jeu de retrait et d’avancées qui retranscrit dans le ciel les jeux urbains des maisons, la hauteur R+2 à R+4 de ces éléments étant ainsi dans l alignée de la maison de ville, voulue dans le cadre du projet.
Du sol au ciel, toujours du vert toujours du bleu. La conception des espaces végétalisés s’appuie sur 3 piliers :
- Accompagner le parti paysager de la ZAC
- Faire de la gestion des eaux de pluie une priorité
- Offrir des ambiances diverses et variées pour susciter mille et une envie de pratiquer le jardin
Minéralité
Jardins suspendus
Agriculture urbaine
Espaces partagés
Programme : Construction d’une résidence intergénérationnelle de 93 logements et d’espaces partagés
Maitrise d’ouvrage : 1001 vies
Équipe : RVA, architectes mandataires et paysagistes – Cotec ingénierie, bureau d’études tous corps d’état
Type de mission : Mission complète de maîtrise d’oeuvre loi MOP – Mission complémentaire BIM
Calendrier : Concours en 2019
Budget : 9 350 000 €
Superficie : 5 890 m² SP logements + 586 m² SP d’espaces partagés
Performances thermiques : RT 2012 -20 %
Actualités et liens associés à ce projet
Le Monde
A Nanterre, ciel d’orage sur les tours Nuage
Le Monde n°23045
13 février 2019
« À Nanterre, ciel d’orage sur les tours Nuage »
Auteur : Grégoire Allix
Choisy – Rue du Docteur Roux – Chantier
Le chantier de construction de 43 logements collectifs sociaux a commencé rue du Docteur Roux à Choisy-le-Roi (94).
Les voiles par passe sont terminés, c’est maintenant le début des longrines !
L’ensemble de l’opération sera livrée en 2020.
Concours gagné
Réhabilitation du village olympique de Grenoble
La Société dauphinoise de l’habitat a confié à l’agence RVA la réhabilitation de 629 logements du village olympique de Grenoble, initialement réalisé par Maurice Novarina entre 1967 et 1968 pour accueillir les Xè Jeux olympiques d’hiver.
L’équipe est composée de l’agence RVA architectes mandataires et paysagistes, associée à l’atelier d’architecture Paris et accompagnée par les bureaux d’études Synapse, Acceo et Sinaquanon.
Objectif Grand Paris
Les « Tours Nuage » nouvelle génération débarquent
Objectif grand Paris n°25
Mars-Avril-Mai 2019
Dossier territoires : Nanterre, ville plurielle
« Les Tours Nuage nouvelle génération débarquent »
Auteur : Juliette Kinkela
France info
Entretien sur les Tours Nuage
Un entretien avec France Info par lequel nous souhaitons pourfendre les fake news, apaiser les débats, expliquer les raisons et les moyens de notre projet.
- Pourquoi ne rien faire serait déraisonnable :
- Une forte dégradation urbaine et sociale des Tours Nuages d’Emile Aillaud qui justifie un projet de renouvellement urbain avec l’ANRU,
- Un programme de concours d’architecture très précis « isolation thermique par l’extérieur et réinterprétation contemporaine des nuages du peintre Rieti » propose la requalification des 1600 logements avec les habitants in situ,
- La lente desquamation des tours est inéluctable, les aciers poussent, le béton éclate, la céramique d’époque tombe par plaques, et le phénomène s’accélère.
- En quoi notre projet répond aux questions posées :
- Le métal permet la restitution fidèle de la géométrie complexe des courbes des fûts des tours; l’inox, stable, teinté dans la masse, offre une variété importante de couleurs, matité, matrices, de nature à faire vivre les 8 hectares de façades,
- La forme des 8 000 fenêtres, toutes relevées par drone, sera respectée parfaitement dans leurs géométries et leurs matières, bien que passées en double vitrage pour le confort thermique des habitants et la baisse des charges,
- L’œuvre de Rieti ne sera pas reproduite ni reconstituée « à la manière de », mais poursuivie de façon contemporaine, en lien avec la ministère de la Culture; c’est ainsi que les tours vont interagir avec leur environnement, ciel, sol, autres bâtiments, dans des reflets nuageux mouvants au gré de la grande mobilité du ciel et de la lumière franciliens.
École de Belleville – Journées d’études
Table ronde sur le thème « Patrimoine et renouvellement urbain »
Dans le cadre des Journées d’étude organisées par l’École nationale supérieure d’architecture de Belleville sur le thème « Patrimoine et renouvellement urbain », Dominique Renaud a été invité à participer vendredi 15 mars à la table ronde « Des pratiques à partager ».
À travers la présentation de plusieurs opérations de l’agence RVA telles que la réhabilitation des Bleuets de Paul Bossard à Créteil ou celle des Tours Nuage d’Émile Aillaud à Nanterre, il s’agit de s’interroger sur les outils pour permettre de préserver la qualité patrimoniale d’une œuvre tout en engageant les nécessaires travaux de rénovation, de réhabilitation et de mise aux normes actuelles.